Libido Moriendi
On pleure pas parce qu'un un train s'en va (bis)On reste là sur le quai
On attend
On attend sous un ciel de suie
Que les dieux nous métamorphosent
Et ça sent le sexe transi
Sous le rose de nos ecchymoses
On attend sous l'oeil du cyclone
L'ouragan de nos souvenirs
Tous ces milliers de bouts d'icônes
Dans nos boîtes crâniennes en délire
On pleure pas parce qu'un un train s'en va (bis)
On reste là sur le quai
On attend
On attend l'ange inquisiteur
Dans le calme froid de l'aurore
Quand les chiens vitreux de la peur
Flairent l'odeur sucrée de la mort
On pleure pas parce qu'un un train s'en va (bis)
On reste là sur le quai
On attend
On attend l'ultime prédatrice
Dans sa robe de vamp-araignée
Et l'acier de son lady-smith
Au moment du dernier baiser
Paroles: H.F Thiéfaine; musique: Philippe Paradis
Scandale Mélancolique
Scandale mélancoliqueSentiments discordants
Le parme des colchiques
Rend le ciel aveuglant
La beauté de l'ennui
Dans la nuit qui bourdonne
A la galeuse féerie
Des crépuscules d'automne
Scandale mélancolique
Les morts parlent en dormant
Et leurs cris oniriques
Traversent nos écrans
Vieil écho sibyllin
Qui bugue entre deux mails
Avec des mots fusains
Sous le flou des pastels
De la folie des ombres
A l'alchimie des heures
On se perd dans le nombre
Infini des rumeurs
C'est juste une pénombre
Au fond de la douleur
C'est juste un coin trop sombre
Au bout d'un autre ailleurs
Scandale mélancolique
Ivres et gorgées de sang
Les démones antiques
Jouent avec nos enfants
De vénéneux parfums
En chimériques errances
L'éternel rêve humain
A le charme un peu rance
De la folie des ombres
A l'alchimie des heures
On se perd dans le nombre
Infini des rumeurs
C'est juste une pénombre
Au fond de la douleur
C'est juste un coin trop sombre
Au bout d'un autre ailleurs
Scandale mélancolique
A l'ouest du néant
Dans leur marbre gothique
Besognées par le temps
Les reines immortelles
Ont le silence austère
Des mères qui nous rappellent
Sous leur lingerie de pierre
De la folie des ombres
A l'alchimie des heures
On se perd dans le nombre
Infini des rumeurs
C'est juste une pénombre
Au fond de la douleur
C'est juste un coin trop sombre
Au bout d'un autre ailleurs
Paroles: H.F Thiéfaine; musique: Frederic Lo
Gynécées
Nous sommes tous un peu trop fragilesA regarder tomber la nuit
Sur le vert-de-gris de nos villes
Avec nos amours sous la pluie
Dans cette grisaille silencieuse
Où les regards de nos déesses
Deviennent des ombres orageuses
Et chargées d'étrange tristesse
Elles
Magnifiquement belles
Elles
Magnifiquement
Elles ont cette folie si tranquille
Ce calme étrange au bord du stress
Quand nous traînons sur nos béquilles
A leur mendier de la tendresse
Elles sont si brillantes et si vraies
Dans le chaud velours de leurs nids
Pour nous piètres morveux distraits
Qui nous prenons pour des génies
Elles
Magnifiquement belles (bis)
Elles
Magnifiquement
Elles portent en nous des cris d'enfants
Comme au temps des cours de récré
Quand on attend l'heure des mamans
Au bout de nos coeurs estropiés
Elles ont le monde entre leurs seins
Et nous sommes des oiseaux perdus
Des ptérodactyles en déclin
Avec des sentiments tordus
Paroles: H.F Thiéfaine; musique: Cali
Confessions D'un Never Been
Les joyeux éboueurs des âmes délabréesSe vautrent dans l'algèbre des mélancolies
Traînant leurs métastases de rêve karchérisé
Entre les draps poisseux des siècles d'insomnie
Ça sent la vieille guenille & l'épicier cafard
Dans ce chagrin des glandes qu'on appelle l'amour
Où les noirs funambules du vieux cirque barbare
Se pissent dans le froc en riant de leurs tours
J'ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock&roll cartoon
J'ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J'ai volé mon âme à un clown
Je rêve d'être flambé au dessus du vésuve
& me défonce au gaz échappé d'un diesel
À la manufacture métaphysique d'effluves
Où mes synapses explosent en millions d'étincelles
Reflets de flammes en fleurs dans les yeux du cheval
Que j'embrasse à Turin pour en faire un complice
Ivre de prolixine & d'acide cortical
Je dégaine mon walter ppk de service
J'ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock&roll cartoon
J'ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J'ai volé mon âme à un clown
Bien vibré bien relax en un tempo laid back
Rasta lunaire baisant la main d'oméga queen
Je crache dans ma tête les vapeurs d'ammoniac
D'un sturm und drang sans fin au bout du never been
Fac-similé d'amour & de tranquillisants
Dans la clarté chimique de ma nuit carcérale
Je suis l'évêque étrusque, un lycanthrope errant
Qui patrouille dans le gel obscur de mon mental
J'ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock&roll cartoon
J'ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J'ai volé mon âme à un clown
Paroles: H.F Thiéfaine; musique: J-P Nataf
Le Jeu De La Folie
Cimetière de charleville, cimetière d'Auvers-sur-OiseMon âme funérailleuse me fusille le cerveau
Il est fini le temps des laudanum-framboise
&t le temps des visites au corbeau d'Allan Poe
Voici la voile noire du navire de Thésée
Qui me déchire les yeux au large de Sounion
Ou un stupide Anglais prétentieux a gravé
Comme un vulgaire touriste le nom de Lord Byron
Le jeu de la folie est un sport de l'extrême
Qui se pratique souvent au bord des précipices
Où dans les yeux des filles au bout des couloirs blêmes
Des labyrinthes obscurs aux fumeux artifices
Ne m'attends pas ce soir car la nuit sera noire
& blanche, illuminée, rue de la vieille lanterne
Où Nerval a pendu son linge & sa mémoire
Sous le regard des dieux, au bout d'un drap en berne
Je rêve de transparence & d'épouvantes mystiques
Le long de la frontière qui jouxte l'inconnu
En traînant mon cadavre & mon vide pathétique
& ma douleur femelle sur mon dos de bossu
Le jeu de la folie est un sport de l'extrême
Qui se pratique souvent au bord des précipices
Où dans les yeux des filles au bout des couloirs blêmes
Des labyrinthes obscurs aux fumeux artifices
Baudelaire est mort hier, à 11 heures du matin,
En zoomant d'apaisantes nuées crépusculaires,
Fatigué d'un été qui le rongeait sans fin
& de l'hargneuse odeur des furies sanitaires
Moi, je pars pour Dublin sur un nuiteux cargo
Qui traverse le temps perdu de la sagesse
& rejoins le bateau ivre d'Arthur Rimbaud
Dans le flux des bateaux tankers d'Arthur Guiness
Le jeu de la folie est un sport de l'extrême
Qui se pratique souvent au bord des précipices
Où dans les yeux des filles au bout des couloirs blêmes
Des labyrinthes obscurs aux fumeux artifices
Paroles: H.F Thiéfaine; musique: Philippe Paradis
Last Exit To Paradise
Les hémisphères bleus de la luneJouent avec ton regard troublant
Quand tu te fous de l'amertume
De ceux qui te baisent en rêvant
Je reste là dans ta dérive
A contempler le jour naissant
De ta frêle beauté qui esquive
Tous les futurs compromettants
Last exit to paradise
Come into my dream
Come into my vice
Last exit to paradise
Or else I'll scream
Or else I'll cry
Last exit to paradise
Or else I get out of your stream
Out of your sky
& les cracheurs d'étoiles filantes
T'offrent leur flamme énigmatique
Pour éclairer les déferlantes
Au fond de tes yeux magnétiques
Les choeurs de l'armée du salut
Se mettent en transe lorsque tu danses
& dieu téléphone au samu
Pour qu'on le ramène aux urgences
Last exit to paradise
Come into my dream
Come into my vice
Last exit to paradise
Or else I'll scream
Or else I'll cry
Last exit to paradise
Or else I get out of your stream
Out of your sky
& quand tu verras refleurir
Le temps des rires & des glaïeuls
Je viendrais dans tes souvenirs
Pour te sentir un peu moins seule
Je serai ton joyeux fantôme
Eméché du petit matin
Celui des triptyques & des dômes
Du quattrocento florentin
Paroles: H.F Thiéfaine; musique: Philippe Paradis
L'étranger Dans La Glace
Descendre dans la soufflerieOù se terre le mystère inquiet
Des ondes & de l'asymétrie
Des paramètres aux coeur violet
Je vois des voiles d'aluminium
Au fond de mon regard distrait
Des odeurs de mercurochrome
Sur le registre des mes plaies
Le vent glacé sur mon sourire
Laisse une traînée de buée
Quand je regarde l'avenir
Au fond de mes yeux nécrosés
Le vide à des lueurs d'espoir
Qui laisse une ombre inachevée
Sur les pages moisies de l'histoire
Où je traîne ma frise argentée
Mais mon regard s'efface
Je suis l'étranger dans la glace
Mais ma mémoire s'efface
La brume adoucit les contours
Des ratures sur mes triolets
La valse des nuits & des jours
Se perd dans un murmure discret
Les matins bleus de ma jeunesse
S'irisent en flou multicolore
Sur les molécules en détresse
Dans le gris des laboratoires
Mais mon regard s'efface
Je suis l'étranger dans la glace
Mais ma mémoire s'efface
Paroles: H.F Thiéfaine; musique: Jeremy Kisling
Les Jardins Sauvages
J'aime rôder vers les fleurs perduesDans les jardins sauvages
Aux parfums d'ardoises et de rues
Des villes avant l'orage
La rosée de leurs yeux trop mauves
Reflète une lumière
Qui conduit parfois les vieux fauves
Et les anges en enfer
J'aime rôder vers les fleurs perdues
Dans les jardins sauvages
Et m'égarer dans les ciguës
Et dans les saxifrages
Sentir la chair d'une figue verte
Qui s'offre lentement
Sur le rose d'une corolle ouverte
A mon souffle tremblant
J'aime rôder vers les fleurs perdues
Dans les jardins sauvages
Aux nuances des gris bleus des grues
Des banlieues de passage
Le velours de leurs lèvres humides
A l'ombre de leurs voiles
M'entraîne et m'attire vers le vide
Où murmurent les étoiles
J'aime rôder vers les fleurs perdues
Dans les jardins sauvages
Aux parfums d'ardoises et de rues
Des villes avant l'orage
Suivre le jeu d'une étamine
Sur un oeillet violet
Qui s'entrouvre et qui s'illumine
D'une larme de lait
Paroles: H.F Thiéfaine; musique: Mikaël Furnon
Télégramme 2003
J'ai très souvent pensé à toiDepuis ce matin de juillet
Où je t'ai vu traîner ta croix
Pendant que les idiots causaient
Le chagrin joue avec les lois
& les lois jouent avec nos plaies
Les salauds sont pas ceux qu'on croit
Quand tout bascule à l'imparfait
Ronge tes barreaux avec les dents
Le soleil est là qui t'attend
Ronge tes barreaux avec les dents
Tes amis deviennent impatients
J'imagine ton coeur & ton corps
Piétinés au fil des journées
& je te vois dans un remords
Imprimé pour l'éternité
Je rêve pour toi de réconfort
D'amour et de fraternité
Si tu pouvais sourire encore
Quand tes larmes seront séchées
Ronge tes barreaux avec les dents
Le soleil est là qui t'attend
Ronge tes barreaux avec les dents
Tes amis deviennent impatients
Tu as perdu ton bel amour
Tu as perdu tes rêves d'enfant
& tu passes à travers le jour
Pâle, éphémère & transparent
Il faut penser à ton retour
Dans l'univers des survivants
Villon prisonnier de la tour
Qui sera ton Charles d'Orléans
Ronge tes barreaux avec les dents
Le soleil est là qui t'attend
Ronge tes barreaux avec les dents
Tes amis deviennent impatients
Paroles: H.F Thiéfaine; musique: Elista
Loin Des Temples En Marbre De Lune
On vient tous d'une capote uséeOn vient tous d'un immense amour
D'une histoire d'acides aminés
Pour caniches & pour troubadours
L'annuaire des cycles ovariens
Remplit les pages des tabloïds
Où les princesses « royal canin »
Jouent avec leurs éphémérides
On met des mots sur le silence
Pour être sûr d'avoir raison
Surtout pas troubler nos consciences
Dans le vertige des vibrations
Mais le vent tourne & le temps passe
Enfin tranquille & sans rancune
Je vois s'éloigner les rapaces
Loin des temples en marbre de lune
J'ai découvert la solitude
Le jour de ma fécondation
Bien que j'en aie pris l'habitude
J'attends l'heure de ma rédemption
Les néons noirs de l'espérance
Eclairent mon ombre & mes soupirs
Sur la blancheur de l'innocence
De mon plus macabre sourire
J'envisage une fin qui détonne
Comme un jet de gaz ionisé
Imprimée sur ma remington
Calibre 12 & canon scié
Car le vent tourne & le temps passe
Enfin tranquille & sans rancune
Je vois s'éloigner les rapaces
Loin de ma tombe en larme de lune
Paroles: H.F Thiéfaine; musique: Philippe Paradis
La Nuit De La Samain
La douceur convulsive des ventres funérairesAccouche de revenants aux yeux pâles & meurtris
Parmi les os broyés des squelettes en poussière
Couronnés de lauriers desséchés & flétris
De généreuses harpies aux aboiements lubriques
Offrent leur cellulite & leurs nichons blafards
A de quelconques fouines en robes synthétiques
Fendues jusqu'aux néons de leur croupe ovipare
Mouvement chorégraphique d'un trip au bord du vide
Où le danseur en croix sodomise un lépreux
Devant les caméras saturnales & fétides
De la pensée commune aux troubles nauséeux
La nuit de la samain, sainte citrouille halloween
Carnaval souterrain, lampions dans les latrines
La nuit de la samain, gueule de pine halloween
Jocrisses & palotins, sulfateuses endocrines
Je vois des cavaliers qui te sucrent tes tours
Sur l'échiquier barbare au style mahométan
& puis ta reine en garde & tes pions qui débourrent
En cramant la mosquée où je fume en afghan
Projection primitive d'un logiciel sans fin
J'attends la fleur féline aux yeux mouillés de chrome
Sous le plumage poisseux des regards clandestins
Rivés sur le cockpit de mon vaisseau fantôme
La nuit de la samain, sainte citrouille halloween
Carnaval souterrain, lampions dans les latrines
La nuit de la samain, gueule de pine halloween
Jocrisses & palotins, sulfateuses endocrines
La vidéo mentale projette sur mes capteurs
L'image populaire, hystérique & banal
D'un égout surpeuplé de monstres tapageurs
En quête d'une orgie sur l'écran terminal
La nuit de la samain, sainte citrouille halloween
Carnaval souterrain, lampions dans les latrines
La nuit de la samain, gueule de pine halloween
Jocrisses & palotins, sulfateuses endocrines
Paroles: H.F Thiéfaine; musique: Roberto Briot
When Maurice Meets Alice
Beaucoup de mes formules ignaresFlottent au dessus de vagues hospices
Derrière les écluses & les gares
Derrière les glands des frontispices
Où les amants d'une autre guerre
Ont joué sur d'autres marelles
Un pied sur le continent terre
& l'autre sur l'écran du ciel
When maurice meets alice
Ils étaient sortis de l'enfance
Comme des fantômes d'un vestibule
Avec un fichier sur leurs chances
& des fleurs sur leurs matricules
Elle était belle comme un enfer
Avec ses yeux bleus d'insomnie
Il était fort comme l'est un père
Quand on le regarde petit
When maurice meets alice
Elle, elle etait surtout fortiche
Pour faire les mômes & les aimer
Lui, il rallumait sa cibiche
Avant de partir pour pointer
& nous on était la marmaille
Disciplinée mais bordélique
A les emmerder vaille que vaille
Pour les rendre plus prophétiques
When maurice meets alice
Paroles: H.F Thiéfaine; musique: Philippe Paradis
That Angry Man On The Pier
Hard enough to be yourselfToo much work to be somebody else
It's too much work and a lot of make up my dear
For that angry man standing on the pier
Don't you think it's hard enough
To be yourself
Too much work to be somebody else
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Hard enough not to be anybody
To slay the beast, to kill the fear
For that man in his fifties
Staring at the sea
That angry man standing on the pier
Don't you think it's hard enough
To be yourself
Too much work to be somebody else
Vire cette pierre de ton coeur
Elle fait plus le poids
Faut parfois sortir de soi
...just an angry man standing on the pier
Paroles: Boris Bergman; musique: H.F Thiéfaine
2 commentaires:
Un album qui a ravivé ma flamme suite à la petite extinction de "défloration 13" !!!
Il est excélent, à déguster sans modération...
Je suis bien de ton avis Tommie!
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