
Suite à son aventure musicale aux Etats-Unis, et tout juste après la tournée ayant suivi l'album "Fragments d'hébétude" dont un double CD live sera tiré lors de son passage au Zenith de Paris, l'infatiguable Hubert-Félix Thiéfaine nous revient en 1996 avec un 11ème album intitulé "La tentation du bonheur". Il retrouve pour l'occasion son complice de toujours, Tony Carbonare, aux arrangements et à la réalisation de ce nouvel opus.
C'est en quelques sorte un retour aux sources pour Thiéfaine, en effet, des les premiers morceaux que le chanteur recommence à vouloir s'amuser avec les mots comme dans ses premiers albums. Ce qui n'empêche pas pour autant le poète de nous délivrer quelques textes bien cinglants comme par exemple "La nostalgie de Dieu", "Critique du Chapitre 3", les titres parlent d'eux-même je pense ou bien "Mojo dépanneur TV", petite charge contre les médias en tous genre.
Petite particularité de cet album, il est le premier d'un dyptique qui donnera naissance 2 ans plus tard au second album: "Le bonheur de la tentation".
C'est ainsi que 3 chansons trouveront leur suite dans le deuxième album du dyptique, à savoir: "24 heures dans la nuit d'un faune", "Orphée nonante huit" et "La phisolophie du chaos".
A noter également, deux autres titres importants de cet album: "Tita dong dong song" magnifique chanson écrite pour son deuxième fils, Lucas, et "sentiments numériques revisités" sublime chanson d'amour probablement inspirée par sa compagne!
Musicalement parlant, on peut dire que cet album tire le meilleur parti de la fraicheur des arrangements de Tony Carbonare, associés aux guitares toujours aussi expressives de Patrice Marzin, rappellant l'ambiance rock de "Fragments d'hébétude"
En somme, un très bon cru thiéfainien, indispensable comme tous les albums du poète!
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