Blog créé le 15 juin 2007
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J'm'endors aux actualités!!

Nouvelle version du site officiel de Thiéfaine en ligne

Hubert Félix Thiéfaine sera présent parmis de nombreux artistes à La Rochelle le 10 Juillet 2009 à l'occasion du 25ème anniversaire du festival des Francofolies.


Pour fêter les 30 ans de carrière (et des poussières!) de Hubert Félix THIEFAINE, un best-hier sortira le 23 mars. Cette anthologie s'intitule «Séquelles», et paraîtra en édition limitée à la sortie (boîtier 3 cds, inclus un titre inédit, «Annihilation», un livret comprenant les Séquelles écrites par les fans + un livret comprenant les bonnes pages d’une anti-biographie en forme de roman policier).
www.myspace.com/thiefaine

Réédition du live au Bataclan prévue le 16/03/2009 en boitier métal


Nouvel album de Thiéfaine en duo avec Paul Personne intitulé "Amicalement blues".
site officiel de l'album
http://www.amicalementblues.fr/
Présentation de l'album par les deux interessés disponible sur le site officiel de Thiéfaine: http://www.thiefaine.com/scandale/donwload/amicalement_blues.pdfpdf
2 éditions disponibles: 1 simple et 1 édition digipack cd+dvd(inclus coulisses de l'enregistrement, interviews et tablatures des chansons).

Boutique "Thiéfaine" : http://342190.spreadshirt.net/fr/FR/Shop

Une petite merveille au bas de la page!



Avis aux aficionados de Thiéfaine.

Amis thiéfainautes, bonjour!

Le 31 mars 2007, avait lieu une "réunion Thiéfaine", organisée par Katell, qui s'occupe du blog "Cabaret sainte Lilith" dont le lien est disponible sur la page principal. Cette réunion ayant eu du succès, une nouvelle édition devrait s'organiser cette année.
Aucune date n'est annoncée pour le moment, mais je metterai cette info à jour, car nous souhaitons attirer le maximum de personnes à cette réunion qui sera constitué d'analyses de textes, de lecture...etc, et un mini-concert sera organisé entre autres par mes soins.
Affaire à suivre

Dernières infos: date reportée ultérieurement.

dimanche 24 juin 2007

Textes: defloration 13

Une Ambulance Pour Elmo Lewis

vapeurs paradisiaques
de souvenirs toxiques
dans l'ombre aphrodisiaque
d'un junkie mécanique
n'est-ce pas le cri du vent
qui souffle à travers nos amplis
ou ce reflux du temps
dans le couloir des nostalgies
n'est-ce pas la nuit en transe
qui peint en noir nos artifices
comme une sentence
envoyez l'ambulance
pour elmo lewis

silhouette embrumée
dans le matin banal
d'un idiot naufragé
quittant ses bacchanales
n'est-ce pas lady black-out
là-bas au coin de l'infirmerie
qui joue les talent-scouts
& jongle avec nos veines meurtries
n'est-ce pas l'étrange absence
d'un chien funèbre au box-office
comme une sentence
envoyez l'ambulance
pour elmo lewis

Paroles et musique: H.F Thiéfaine


Quand La Banlieue Descendra Sur La Ville

Combattants dans les rues qui puent la trique
la moiteur rance & la mauvaise conscience
gargouilles ricanantes aux vitrines gothiques
dans la noria des brancards en cadence
on n'entend plus crapuler dans le vent
les discours des leaders & des tribuns
tous les mornes aboyeurs de slogans
les sycophantes & les théoriciens

bourgeoises hallucinées dans les poubelles
qu'elles n'auraient jamais dû quitter naguère
quatre-vingt neuf c'était leur chiffre à elles
maintenant ça change de date partenaires
j'espère que l'on assassinera mozart
& sa zikmu pour noces & matchs de foot
& qu'y aura du beau tag sur ces boulevards
plus spleeneux qu'une seringue après un shoot

quand la banlieue descendra sur la ville
pour la grande razzia des parias
quand la banlieue descendra sur la ville
pour le grand basta des rastas

eh mec tu t'acharnes à tirer les stores
pour te cacher de la rue en chaleur
& tu dis du bout de tes dents en or :
" dommage que dieu soit plus à la hauteur "
faut être saturé d'un rare espoir
pour danser dans les ruines des limousines
y a ta b.m qui crame sur le trottoir
dis-toi que c'est beau comme un choeur d'orphelines

quand la banlieue descendra sur la ville
quand la banlieue descendra sur la ville

mercenaires de lilith contre miliciens d'ève
dans la fumée des incendies sanglants
la rue s'effondre & le peuple se lève
& j'avoue que ça me laisse pas indifférent
je débouche un autre vieux corton-charlemagne
en compagnie de ravissantes call-girls
qui fument joyeuses en dégrafant leurs pagnes
de la sinsémilla dans mon brûle-gueule

quand la banlieue descendra sur la ville
pour la grande razzia des parias
quand la banlieue descendra sur la ville
pour le grand basta des rastas

Contient un extrait du texte radiophonique
"pour en finir avec le jugement de Dieu" d'Antonin Artaud


Paroles et musique: H.F Thiéfaine


Le Touquet Juillet 1925

Le soleil joue
sur nous ( bis )
& vous vous avez l'air si sûre de tout
whaou ( bis )

le soleil joue
sur nous ( bis )
& je vous
avoue que je suis jaloux
& fou
de vous

& maintenant je m'imagine
sous vos dentelles vos crinolines
le coeur coincé dans la portière
de votre chenard & walcker
au fond de vos yeux bleus d'agate
je vois vos scissures et vos strates
et ce désir qui vous habite
lorsque ma bouche touche aux limites
de votre split

le soleil joue
sur nous ( bis )
whaou ( bis )

Paroles et musique: H.F Thiéfaine


Also Sprach Winnie L'ourson

La nuit s'achève les étoiles pèlent le jour se lève
ta mère vêle & ton rêve amer commence en transe
& sans trêve en enfer car tu sais qu'on achève
les nouveaux-nés les veaux de l'année qui cassent la cadence
dès que tu nais on te met le pied à l'étrier

& faut ramer toute la journée tu es damné
tu es fiché sur le fichier qui fait chier les
fauchés échauffés & les chattes échaudées
& giflé par le chef qui te dit : l'apprenti
si tu fais ci tu fais pas ça tu sais la vie
c'est pas du cinéma ; qui rit le mercredi
vendredi pleurera & sans doute cramera
son karma comme un rat le mardi ; oh la la l'abruti
qui l'employé du mois jamais ne deviendra
also sprach winnie l'ourson

peu à peu t'avances dans la danse mais faut apprendre
à reculer à t'effacer faut pas comprendre
faut pas toucher pas mettre les yeux dans le même panier
ni les doigts dans le nez des mémés aux gros nénés
pas fumer dans les cabinets ni picoler
sur l'oreiller : boire ou bander il faut choiser
la vie c'est pas comme dans une salle de projection
avec du pop-corn à la con & les deux mains
nichées sur des nichons au bout de l'hameçon
de l'âme-soeur qui te fait l'ascension de ton bandonéon
& quand les petites culottes mouillent & se retrouvent soûles
dans la foule vas-y cool roule & roucoule ma poule
la vie c'est pas qu'un vit y a tous les sans q.i
qui drucker le dimanche & nohain le jeudi
also sprach winnie l'ourson

mais y a pas que les conneries futiles & dérisoires
qui flinguent le quotidien du citoyen moyen
il y a les horreurs que nous livre l'histoire
à la une des journaux pour faire jouir t.f.1
entre bombardements accidents tremblements
de terre ici ou là dans l'attentat du temps
pas la peine de t'inscrire pour les tribulations
du roumi jean marie parti en algérie
pour que t'aies la vision des cruelles perversions
ineffables infamies de ces démocraties
it's not utile itou de relire cheyenne autumn
ou autre chose de marie sandoz pour connaître la cause
des névroses des nécroses overdoses cirrhoses
des autochtones
piégés par la psychose des visages roses moroses
also sprach winnie l'ourson

pas la peine de revoir "le mépris" de godard
ni "la honte" de bergman ni "gang bang à cuba"
pour finir en paumé à la sortie des gares
entre une vieille hétéro deux diesels & trois rats
& quelques veuves austères -militantes limitées
dévorant les rognons de leurs enfants morts-nés
pas la peine d'écouter la fin du titanic
vue par gavin bryars déjà tu coules à pic
déjà l'ultime question n'attend plus les réponses
aux métaphores obscures obsolètes & absconses
les mots sont des rapaces qui tournent hallucinés
au-dessus du corral où pleurent des fiancés
l'amour est un enfant de coyote enragé
qui fuit le chapparal en emportant les clés
also sprach winnie l'ourson

mais faudra te relever embrayer faire semblant
de gagner de boxer de montrer toutes tes dents
les gens d'ici n'aiment pas les souffreteux-gisants
qui leur donnent l'impression que la vie c'est pas kiffant
tu devras leur faire croire que tu t'en es sorti
que maintenant tu t'en fous que ce qui est dit est dit
même si ça veut rien dire les gens d'ici s'épanchent
si tu leur donnes pas l'illuse d'être des museaux de tanches
parfois faudra aussi faire croire que tu les aimes
que tes synapses cramées te servent encore d'antennes
& leur servir à boire les noyer dans l'amour
dans l'ivresse des caresses des baisers de velours
l'amour est un enfant de poème incongru
qui bugle de son muggle aux remugles d'hallus
les morues de la rue
also sprach winnie l'ourson

maintenant tu es mûr pour le combat dans ton hamac
tu sais tout tu sais rien c'est pareil c'est en vrac
c'est l'éternel scénar c'est l'éternel roman
c'est ce qu'on nous apprend dans l'ancien testament
dans l'odyssée d'homère dans play-boy dans france-soir
dans les pièces de shakespeare les manuels d'histoire
dans le journal de mickey dans les modes & travelots
dans vélo-magazine dans " mets-la-moi-rocco "
dans le petit albert dans le livre des morts
dans le coran dans l'argus dans le journal des sports
dans batman aristote bukowski ou schiller
van gogh warhol pollock debussy ou mahler
dans fustel de coulanges notorious big aussi
& puis dans la naissance de la tragédie
& dans winnie
oui dans winnie
also sprach winnie l'ourson

Paroles: H.F Thiéfaine; musique: H.F Thiéfaine/Franck Pilant


Guichet 102

La nouvelle la p'tite bleue
du guichet 102
joue le flou dans le feu de ses yeux
moi qui la mate un peu
dans la fumée de ma beuh
je me demande si je
patauge pas dans son jeu

sont-ce mes yeux dingues & opaques
taillés dans du verre-cathédrale
& rouillés à la fleur de pack
qui perdent leur vision normale
ou bien sont-ce ses doux effluves
de petit animal pastel
qui plongent mes rêves dans une étuve
& brûlent mes nerfs aux étincelles

la nouvelle la p'tite bleue
du guichet 102
joue le flou dans le feu de ses yeux
moi qui la mate un peu
dans la fumée de ma beuh
je me demande si je
patauge pas dans son jeu

sont-ce les dernières lueurs du jour
au rythme bleu des ambulances
qui libèrent un appel d'amour
dans ma tête rongée de silence
ou bien sont-ce ses seins si frêles
sous son zomblou de basketteuse
son sourire de jaguar femelle
dans l'oeil de ma débroussailleuse

la nouvelle la p'tite bleue
du guichet 102
joue le flou dans le feu de ses yeux
moi qui la mate un peu
dans la fumée de ma beuh
je me demande si je
patauge pas dans son jeu

sont-ce ses nénuphars si doux
ses roses parfums de vieil empire
ou ses lotus à feuilles d'hibou
qui viennent tourmenter mes désirs
sont-ce ses oiseaux migrateurs
dans le fouillis de ses cheveux
soleils au chakra de son coeur
qui frappent au clavier de mes voeux

la nouvelle la p'tite bleue
du guichet 102
joue le flou dans le feu de ses yeux
moi qui la mate un peu
dans la fumée de ma beuh
je me demande si je
patauge pas dans son jeu

sont-ce les visions de sa fêlure
aux lèvres lilas de son spleen
qui me font hisser la mâture
& gonfler ma voile zinzoline
sont-ce ses doigts de chloroforme
sur son petit castor fendu
qui miaule à minuit pour la forme
au rayon des fruits défendus

la nouvelle la p'tite bleue
du guichet 102
joue le flou dans le feu de ses yeux
moi qui la mate un peu
dans la fumée de ma beuh
je me demande si je
patauge pas dans son jeu
la nouvelle la p'tite bleue

Paroles et musique: H.F Thiéfaine


Joli Mai Mois De Marie

Mai joli mai mois de marie
fais ce qu'il te plaît de tes envies
mai joli mai mois de marie
sodomie-trash & fantaisies

les ptérodactyles virent en vrilles
au-dessus des banana-shows
& les beurdigailles font des trilles
avec les gomina-yoyos
les tapons ricanent dans les bois (1)
& klaxonnent bambi l'orphelin
tandis qu'un stégobulle flamboie
dans l'air transparent du matin

mai joli mai mois de marie
fais ce qu'il te plaît de tes envies
mai joli mai mois de marie
sodomie-trash & fantaisies

les grapheurs fous sixtinent la zup
& lorgnent les jambes incendiaires
qui montent longuement sous les jupes
jusqu'au noyau de l'univers
le soleil déshabille les filles
qui traînent le poids de leur soustingue
dans l'excitation des pupilles
des keum's au regard salingue

mai joli mai mois de marie
fais ce qu'il te plaît de tes envies
mai joli mai mois de marie
sodomie-trash & fantaisies

mais c'est toujours au mois de mai
qu'on a envie de se pendre
mais c'est toujours au mois de mai
qu'on a du mal à comprendre
pourquoi faut quitter son igloo
ses longues nuits de loup-garou
pour venir se cramer le chou
devant des conneries de barbecues
avec les autres jaloux qui jouent

du biniou & de la boîte à clous
à moitié fous dans leurs cailloux
à genoux ! poux !

mai joli mai mois de marie
fais ce qu'il te plaît de tes envies
mai joli mai mois de marie
sodomie-trash & fantaisies

les sativas au crépuscule
les gommiers bleus les maris roses
les jeunes taureaux qu'on émascule
dans la tulle des brumes en osmose
les molards sous les papillons
l'hémoglobine sur mes stigmates
ma treille bouffée par les morpions
& ce putain de soleil qui me délatte

mai joli mai mois de marie
fais ce qu'il te plaît de tes envies
mai joli mai mois de marie
sodomie-trash & fantaisies

Paroles et musique: H.F Thiéfaine


Camélia : Huile Sur Toile

(à Charles Belle)

camélia & rature foetale
sur l'agenda des mots perdus
lèvres glacées masque animal
au carnaval des coeurs déchus

camélia & délire fatal
bruit du flat-six & longue-distance
autoroutes septentrionales
dans le cambouis de nos silences

camélia & brumes hivernales
vers ce vieux nord toujours frileux
exil blême & sentimental
dans la tristesse des soirs pluvieux

errance au milieu de la nuit
dans un brouillard vertigineux
sur un port au bout de l'ennui
aux longs dédales mystérieux

tu croises une ombre solitaire
à genoux devant un tombeau
qui prie pour les années-lumière
à la clarté d'un brasero

tandis qu'au loin sur l'océan
gémissent les cornes de brume
pour un cargo-fantôme géant
qui clignote au ras de l'écume

camélia & désert astral
fin d'histoire d'amants déchirés
visages figés fleur cannibale
au péage des transferts minés

camélia & désir obscène
de luminosité blessée
visages fermés couleur de haine
amours défuntes & desséchées

camélia & rature finale
sur l'agenda des mots perdus
lèvres glacées masque animal
au carnaval des coeurs déchus

Paroles et musique: H.F Thiéfaine


Parano-safari En Ego-trip-transit

Dans tes pompes en peau de chauve-souris
& ta veste en cuir de cafard
tu passes la moitié de ton ennui
à t'estropier dans les blizzards
les infirmières des premiers secours
qui viennent te border aux urgences
te disent : tu vas finir un jour
par souffrir d'un manque de souffrance

alors tu passes toutes tes nuits
à t'attendre jusqu'au matin
à plumer au poker des insomnies
ton ange-gardien
alors tu passes toutes tes nuits
parano-safari en ego-trip-transit

si la vie est une illusion
avec des fous-rires en voix-off
tu te fais du mal tu tournes en rond
à courir derrière lara croft
t'as les hémisphères au taquet
les potards sur danger d'amor
t'es chargé à dix mille giga-octets
sur le point de bletter tous tes transistors

alors tu passes toutes tes nuits
à t'attendre jusqu'au matin
à plumer au poker des insomnies
ton ange-gardien
alors tu passes toutes tes nuits
parano-safari en ego-trip-transit

avec leurs doux yeux colorés
au bioxyde de manganèse
les biodolls te font danser
au bal des parthénogénèses
elles sont programmées pour une heure
le temps de rincer sa libido
les indigènes appellent ça le bonheur
mais toi tu dis : je préfère les marshmallows

alors tu passes toutes tes nuits
parano-safari en ego-trip-transit

Paroles et musique: H.F Thiéfaine


Eloge De La Tristesse

Tu vides des packs de mauvaise bière
bercé par france-télévision
qui t'offre ses documentaires
sur les stations d'épuration
même l'été sous la canicule
t'as froid dans ton thermolactyl
& tu pleures au milieu des bulles
de ton sushi rayé des îles

apprends donc à tenir ta laisse
t'es pas tout seul en manque de secours
la tristesse est la seule promesse
que la vie tient toujours

t'as pas appris dans ton enfance
l'amour la joie ni le bonheur
t'as juste étudié l'arrogance
dans l'angoisse la honte & la peur
ton fax fixe un démon qui passe
à l'heure où tout devient trop clair
où tu contemples dans ta glace
une certaine idée de l'enfer

apprends donc à tenir ta laisse
t'es pas tout seul en manque de secours
la tristesse est la seule promesse
que la vie tient toujours

peut-être qu'un jour chez norauto
tu verras ta reine arriver
au volant de la stéréo
d'un tuning-car customisé
mais l'amour s'use à la lumière
& les louttes sont toutes un peu louffes
elles te feront jouer du somnifère
dans un h.p avec les oufs

apprends donc à tenir ta laisse
t'es pas tout seul en manque de secours
la tristesse est la seule promesse
que la vie tient toujours

peut-être qu'en smurfant sur ta folie
tu deviendras l'idole des bas-fonds
à qui le branleux tout-paris
fera sa standing ovation
mais d'applauses en salamalecs
de backstages en mondanités
la réussite est un échec
pour celui qui veut plus danser

apprends donc à tenir ta laisse
t'es pas tout seul en manque de secours
la tristesse est la seule promesse
que la vie tient toujours

Paroles et musique: H.F Thiéfaine


Roots & déroutes + croisement

chien foudroyé
par un éclair
dans la poussière
ça sent le cramé

mauvaise mémoire
chauffée à blanc
dans l'oeil sanglant
d'un ciel trop noir

au soleil couchant
je suis l'homme qui attend
tout seul au croisement
je suis l'homme qui attend

mambas ... chaleur
pensées foireuses
guitare poisseuse
moiteur ... moteur!

ombre au compte-gouttes
sous l'arbre mort
je mords mon mors
je fixe la route

au soleil couchant
je suis l'homme qui attend
tout seul au croisement
je suis l'homme qui attend

mauvais whisky
coeur frelaté
cerveau plombé
mesures en mi
près de jackson-city
(mississipi)
entre biloxi
& memphis (tennessee)

au soleil couchant
je suis l'homme qui attend
tout seul au croisement
je suis l'homme qui attend
je suis l'homme qui attend
l'homme qui attend
at the crossroad
l'm waiting for
I'm waiting for a man
I'm waiting for the man
I'm waiting for the hoochie coochie man
yeh hoochie coochie man
"I got a black cat bone / I got a mojo too"
hoochie coochie man
at the crossroad
je suis l'homme qui attend

honky-tonk man
j'rallume un joint
j'entends au loin
le blues du bagne
je m'invente des filles
dans des clandés
à santa-fe
ou à mobile

je rêve d'une cabane
à chicago
2120
south-michigan

je vide mon coeur
mégot de stick
valet de pique
& dame de coeur

au soleil couchant
je suis l'homme qui attend
tout seul au croisement
je suis l'homme qui attend

Harmonica
entre les dents
j'entends le vent
sur mon contrat
le blues résonne
une ford aboie
& je vois devant moi
le diable en personne...
robert johnson
willie dixon
john lee hooker
muddy waters
elmore james
howlin' wolf
screamin'jay hawkins
sonny boy williamson
bessie smith
jimmy reed
memphis slim

Paroles et musique: H.F Thiéfaine


Les Fastes De La Solitude

Les fleurs de rêve obscur sécrètent de noirs parfums
dans la féerie marbrée des crépuscules forains
théâtre d'harmonie panorama lunaire
aux délicieuses lenteurs de cortège funéraire
où les âmes nuageuses nimbées de sortilèges
s'évaporent dans l'ivresse glacée d'un ciel de neige
banquises phosphorescentes & bleue mélancolie
qui projette ses violons sur d'étranges rhapsodies
aux étranges accords sous d'étranges latitudes
qui te révèlent les fastes de la solitude

les femmes-oiseaux perdues dans leurs sombres dimanches
ont sorti leurs précieux colliers de souris blanches
& dansent la sarabande frivole des courtisanes
à la mémoire d'amants noyés dans leurs arcanes
odeurs de mandarine & rafales de cannelle
mélodies cristallines & vapeurs d'arc-en-ciel
là-bas sous un tilleul à l'ombre d'une fontaine
notre dame de la nuit distribue l'oxygène
& le septième cercle de la béatitude
te révèle les fastes de la solitude

la princesse aux camées fait blinder sa pâleur
pour franchir les spirales du miroir intérieur
pétales rapaces d'une hydre aux yeux de tarentule
dans le tumultueux chaos des particules
mandalas schizoïdes & soupirs féminins
sur les claviers bulbeux des orages clandestins
sépultures de valium pour voyageurs-vampires
errant dans les sargasses d'un océan martyr
& le doute qui ravage même tes incertitudes
te révèle les fastes de la solitude

joseph d'arimathie & uther pendragon
chevauchent de vieilles juments au bord de l'extinction
& cherchent l'asile de nuit au milieu des pylônes
rouges-iguane & oranges brûlées des soirs d'automne
leurs druides au bec-benzène en livrées de valets
te préparent un cocktail dans leurs tubes à essai
plus rapide qu' une aston dans les mains de shelby
tu reprends l'avantage au treizième martini
& l'ineffable attrait pour les bars d'altitude
te révèle les fastes de la solitude

le chevalier la mort & le diable s'enfuient
des pinceaux de dürer pour absorber la nuit
tandis que mélusine aux longs cheveux défaits
t'organise une party dans la brume des marais
& dessine sur ton membre une cartographie
des ténèbres où t'attendent quelques maillons maudits
puis traverse le désert jusqu'à la thébaïde
où la fée méridienne de tes éphémérides
extirpant ton sourire poisseux de l'habitude
te révèle les fastes de la solitude

Paroles et musique: H.F Thiéfaine

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Assurément l'album que j'aime le moins, et de loin !!! Pas assez rock ou trop j'sais-pas-quoi ...
Les faste de la solitude, une ambulance pour Elmo, guichet 102, mai joli mai : les seules que j'arrive à chantonner !

Anonyme a dit…

Rhoooo, mais non pas anonyme, juste un oublie... ;-)

Animal bluesymental a dit…

Il y a "Parano Safari..." et "Eloge de la tristesse" qui sont très rock je trouve!!!

C'est un album que j'aime bien dans l'ensemble!

Loreleï2 a dit…

Camélia ,c'est la perfection !
Les Fastes de la Solitude , une merveille de poésie pure !