Chroniques bluesymentales

Voici maintenant la période faisant suite au départ de Claude Mairet et aux déboires de Thiéfaine devant les tribunaux face à son ex producteur Hervé Bergerat. Une assez courte période finalement, ou Thiéfaine, ayant envie de changer ses habitudes et de travailler differemment, décide de partir enregistrer son nouvel album aux Etats-Unis et plus exactement à New-York!

C'est donc ainsi que sort en 1990 "Chroniques bluesymentales", et le changement est bel et bien perceptible, surtout au niveau de la musique!

En effet, dès le premier titre "Demain les kids", l'ambiance est surprenante, déroutante et il faudra sans doute pour les puristes de Thiéfaine, plusieurs écoutes pour s'immerger dans cette ambiance si particulière. Claude Mairet ne faisant plus partie de l'aventure, Thiéfaine s'est attellé à écrire paroles et musiques de cet album!

La question qui se pose maintenant: est-ce un mauvais album?

Je ne répondrai pas catégoriquement à cette question, car il est évident que si il tranche radicalement avec ses prédécesseurs, que l'on peine énormément à retrouver l'ambiance du tandem Thiéfaine/Mairet ou encore des premiers albums réalisés avec la complicité de Tony Carbonare, il ne faut pas jeter la pierre pour autant à cet album!

En effet, les chansons qui y figurent sont loins d'être anodines, et si on s'y interesse d'un peu plus près, on s'aperçoit très vite que l'artiste a toujours quelques chose à dire, un coup de gueule("Demain les kids" ou bien encore "Zoo zumains zébus"), une déclaration("542 lunes et 7 jours environ" ou "Misty dog in love") ou des p'tits comptes à régler("Villes natales et frenchitudes").

A ne pas oublier également qu'il ressort de cet album aussi un titre phare comme en possèdent tous les disques de Thiéfaine: le sublime et mélancolique: "Un automne à Tanger"!

Au final, si la forme a changé, le fond reste identique, Thiéfaine n'est jamais à court de mots et parvient tout doucement à nous habituer à ces nombreux changements.